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Avec un monde du travail en constante évolution, des conditions de travail toujours plus exigeantes, des organisations toujours plus soumises aux risques psychosociaux, la prévalence du Burn out a tendance à augmenter - mais cette information n’est pas une révolution. Les diagnostics de Burn out sont donc de plus en plus nombreux, mais ce que l’on observe, c’est aussi une résistance aux thérapies pour certains patients. Des patients qui n’arrivent pas à mettre en place les exercices, les outils, les méthodes, qui manquent de motivation, de régularité… Pour qui il faut un plus grand nombre de séances… Or dans la pratique on s’aperçoit que, régulièrement, c’est parce qu’il y a un TDA(H) non diagnostiqué. Ainsi, la question est donc naturelle : le TDA(H) serait-il un facteur de vulnérabilité au Burn Out ? Différentes études semblent confirmer cette hypothèse et vont même jusqu’à identifier des éléments de compréhension de cette relation. Par exemple : - Oscarsson et al. (2022) identifie des sentiments d’accablement, de manque de résultats, d’incapacité à suivre les tâches et de manque de maitrise de la situation comme facteur de vulnérabilité. - Mais plus pertinent encore, l’étude de Turjeman-Levi et al. (2024) émet l’hypothèse que la relation entre le TDA(H) et l’épuisement professionnel serait médiée par des déficits des fonctions exécutives et notamment par l’auto-gestion du temps, l’auto-organisation et la résolution de problèmes. Ainsi, une prise en charge ciblant ces fonctions exécutives pourrait servir de mesure préventive à l’épuisement professionnel pour des personnes atteintes de TDA(H). Les études sur le sujet sont encore récentes et les modalités de prises en charge encore à travailler, mais, il ressort qu’une prise en charge multimodale – adaptée à chaque individu est essentielle. Cette approche multimodale permettrait de meilleurs résultats thérapeutiques et aussi une prise en charge des comorbidités. Puisque rappelons-le : le TDA(H) est un trouble du neurodéveloppement et que les troubles du neurodéveloppement sont rarement seuls : la comorbidité est plutôt la règle. Ces deux pathologies (Burn out et TDA(H)) mettent en valeur l’importance des nouvelles approches, et notamment l’approche transdiagnostique selon laquelle certains processus sont partagés par plusieurs types de difficultés psychologiques, Roulin et al. (2025). L’idée étant que les modalités de prise en charge cibleront les processus responsables des problèmes psychopathologiques (processus que l’on peut retrouver dans plusieurs pathologies comorbides). En résumé la prise en charge d’un Burn out comorbide à un TDA(H) est fondée sur cette approche transdiagnostique et multimodale. Elle allie la pharmacothérapie, les thérapies cognitivo-comportementales, la psychoéducation, la méditation pleine conscience, la cohérence cardiaque… L’idée étant de limiter les impacts du TDA(H) sur la thérapie et mettre en place une thérapie sur le Burn out afin d’améliorer le plus rapidement possible la qualité de vie des patients. Pour plus d’informations je reste disponible.

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Même les tout petits peuvent avoir du stress lors de leur entrée à l’école, le stress n’est pas le résultat exclusif d’une surcharge de travail ou de la pression du temps. Des signes précurseurs peuvent être détectés très tôt et l’anxiété va se développer de façon très graduelle. Commençons par un petit rappel sur le stress : Le corps va répondre à des agents stressants en libérant des hormones de stress, ce sont les effets de ces hormones qui vont nous affecter. Il est important de noter, que ces hormones peuvent avoir un impact sur les processus cognitifs comme l’apprentissage, ce qui peut être problématique pour nos jeunes écoliers. Alors quels sont ces agents stressants ? Ce sont des situations face auxquelles nous avons peu de CONTRÔLE (C), qui sont IMPREVISIBLES (I), NOUVELLES (N) et qui menacent notre EGO (E) - (CINE). Bref, vous l’avez constaté cela s’applique particulièrement bien à une rentrée des classes et aux premiers mois d’école. L’objectif dans cette situation, n’est pas de protéger votre enfant de ce stress, car cela pourrait engendrer une faible résistance au stress, mais de leur apprendre à le reconnaître et à s’adapter au stress, c’est la résilience. Mais alors comment faire ? Il s’agit de diminuer les possibles situations CINE. La première étape sera de détecter le stress de votre enfant, il se manifestera par un changement de comportement : un enfant plus calme, plus turbulant, des problèmes de sommeil ou d’appétit, des maux de ventre fréquents, une émotivité renforcée. Dès lors que vous avez un doute il est essentiel de discuter avec votre enfant. Le dialogue est la base de la lutte contre le stress. Pour identifier les sources de stress n’hésitez pas à vous servir du modèle CINE. Si votre enfant éprouve des difficultés à identifier ses sentiments ou leur origine orientez vos questions toujours par rapport au modèle CINE. Par exemple : « Est-ce que cela t’inquiète de ne pas savoir comment va se dérouler ta journée ? » (Imprévisibilité). « Est-ce que tu as rencontré de nouveaux amis aujourd’hui ? Est-ce qu’ils sont gentils avec toi ? » (Menace de l’égo). Quelques trucs et astuces pour lutter contre les situations CINE : 1- Diminuer l’effet de Nouveauté : Il est important de conserver des activités physiques pour votre écolier, mais pas n’importe lesquelles : évitez la nouveauté, il en a déjà beaucoup dans son quotidien. L’activité physique lui sera bénéfique pour extérioriser son énergie, ses émotions, son stress, elle est donc essentielle : courez pour rentrer de l’école, allez faire un tour de vélo en rentrant, dansez sur une musique énergique, ou conservez une activité déjà expérimentée. Vous pouvez aussi anticiper la peur de l’école en allant la visiter en amont, aidez-le à visualiser les toilettes, la cantine, le bureau du directeur… 2- Diminuer l’imprévisibilité : Etablissez un dialogue avec votre enfant, vous pouvez lui parler de votre expérience à l’école, de vos anciennes peurs, de ce que vous aimiez, du déroulement d’une journée type. Cela l’aidera à lutter contre le sentiment d’imprévisibilité. Ses frères ou sœurs plus âgés peuvent faire pareil avec lui. Si l’enfant à peur de ne pas pouvoir assumer la charge de travail, aidez le en rédigeant avec lui un agenda ou figureront les plages horaires pour les devoirs, les activités extra-scolaires… 3- Diminuer la menace de l’égo : Pour éviter que votre enfant sente son égo menacé, le support social sera indispensable. Aidez-le à créer un réseau social avant son entrée à l’école, cela évitera la fameuse question « vais-je me faire des amis ? ». N’hésitez pas à renforcer toutes ses victoires, même les plus petites, pour l’aider à gagner confiance en lui. Faites des jeux de rôle : aidez-le par le biais des jeux de rôle à savoir comment réagir à une situation, comment répondre en évitant le conflit… 4- Diminuer le sentiment de non contrôle Pour aider vos enfants il faudra leur donner l’impression d’avoir du contrôle. Bien sûr ils n’ont pas le contrôle sur la rentrée des classes mais certains éléments peuvent être contrôlés : par exemple la tenue vestimentaire, laissez-les décider ce qu’ils vont porter (dans la limite du raisonnable). Laissez-les choisir leur matériel scolaire et le décorer, ou ce qu’ils veulent manger au goûter. Cette sensation de contrôle permettra au cerveau de produire moins d’hormones de stress. Vous l’avez compris votre rôle de parent est essentiel lors de la rentrée de votre tout petit, il l’aidera à appréhender le stress et à le dé-construire. Notons que le modèle CINE s’applique dans toutes les situations : au travail, dans des relations… il vous sera donc aussi utile. BONNE RENTREE ! -

Le déconfinement est annoncé et vous n’osez plus sortir ? Encore moins côtoyer vos amis, vos collègues, votre famille comme avant ? Depuis quelques semaines les gouvernements de plusieurs pays ont déclaré l’Etat d’urgence sanitaire, une situation inédite pour notre civilisation. Les médias relayent les informations en permanence sur le nombre de malades, de personnes guéries, la saturation des hôpitaux, les gestes barrières, les études des scientifiques… certaines sources sont d’ailleurs plus fiables que d’autres (mais c’est un autre sujet). Ainsi des situations qui auparavant nous étaient familières et ne généraient pas de stress sont devenues des indicateurs de danger. Sortir sans masque est un potentiel danger, s’approcher à moins d’un mètre d’autrui augmente la probabilité d’attraper le virus (un virus potentiellement mortel), les lieux familiers sont de potentiels danger (le travail, les commerces…). Mais pourquoi ? c’est ce que l’on appelle un conditionnement de peur. Il s’agit d’une forme d’apprentissage dans laquelle une association est créée entre un événement désagréable (attraper le virus) et une stimulation habituellement sans danger (une interaction sociale à moins d’un mètre). Cette association conduit à une peur de la stimulation qui était auparavant sans danger. Ce conditionnement peut s’installer lors d’une seule exposition, c’est-à-dire qu’un événement vécu une seule fois peut générer une peur permanente. Ainsi, une seule exposition à une information concernant le COVID-19 peut générer une peur intense des interactions sociales à moins d’un mètre. Tout comme le stress cette peur est un réflexe de survie (devant une menace de mort, par exemple un loup, un ours, un lion… il ne nous faut pas plusieurs essais pour comprendre qu’ils sont dangereux et qu’il faut fuir). Ainsi 2 facteurs peuvent être responsables de cette peur du déconfinement : - Les différences individuelles dans la résistance au stress. Certaines personnes seront moins résistantes au stress et auront besoin de plus d’informations sur la sécurité avant d’envisager le déconfinement. - La seconde raison est le conditionnement de peur, bien qu’il puisse être très rapide d’apprendre la peur il est bien plus difficile d’apprendre à ne plus en avoir peur. Alors comment vous aider au déconfinement ? Il va être essentiel d’apprendre à ne plus avoir peur des interactions avec autrui (à moins d’un mètre). Pour cela vous devrez vous exposer en douceur à ces interactions et réapprendre qu’elles ne sont pas synonymes de mort. A force de répétitions, ces situations ne seront plus vécues comme un danger et le déconfinement sera fait sans trop de stress. D’autre part, l’apprentissage par modèle sera aussi sollicité pour vous aider : Ce sera en observant les personnes à forte résistance au stress sortir de leur maison sans effets négatifs que les personnes à plus faible résistance apprendront, doucement, à cesser d’avoir peur. Ces techniques sont issues des principes des thérapies cognitivo-comportementales et ont fait leur preuve face à des pathologies liées à la peur comme les phobies, les troubles du stress post-traumatique… En conclusion : déconfinez-vous à votre rythme et soyez indulgent les uns avec les autres ! Ensemble nous y arriverons.

Depuis le début de l’épidémie du COVID-19 nous sommes sans arrêt martelés d’informations sur la maladie, sur le nombre de morts, sur le nombre de personnes en réanimation, sur les régions touchées… Regardez la télévision et vous aurez un flot de nouvelles négatives. Mais pourquoi que des nouvelles négatives ? c’est parce que notre cerveau va traiter en priorité les informations perçues comme menaçantes. L’objectif du cerveau étant la survie, il va détecter plus facilement les menaces de notre environnement pour se préparer à l’adaptation. Ces nouvelles sont donc plébiscitées par le public car elles présentent des informations menaçantes. Nous pouvons donc dire que nous sommes consommateur de nouvelles négatives, au détriment de notre bien-être quotidien qui va en subir les conséquences. Deux conséquences majeures : · Une augmentation de la réactivité au stress : plus nous regardons les médias et plus nous avons de chance de développer des symptômes de stress importants, parfois pouvant aller jusqu’aux stress post-traumatique. · Une augmentation de la mémoire des nouvelles négatives . Plusieurs études ont été faites sur ce thème : En 2001 avec les attentats terroristes du World Trade Center, en 2019 après l’ouragan Irma, et régulièrement au Centre d’études sur le stress Humain (CESH) au Canada. Que faire donc quand nous souffrons de stress face au COVID-19 ? · Diminuer les heures de consultation des nouvelles (la presse papier, TV, internet…) · Ecouter de la musique aide à diminuer le stress · Consulter les sites de nouvelles positives : En 2008 Catherine Gyldensted à évoqué pour la première fois la notion de « journalisme constructif ». Il s’agit de nouvelles, où les journalistes s’engagent à évoquer des nouvelles médiatiques positives, ou à ajouter des éléments de solutions aux nouvelles négatives. Ce qui contribue à diminuer le niveau de stress. Vous pouvez donc consulter ce site de bonnes nouvelles, celui-ci est canadien mais il présente des nouvelles positives du monde entier. https://globalgoodness.ca Bonne lecture et à bientôt pour de nouvelles news 😉

En ces jours de confinement il est bon de cultiver l’optimisme !! Alors comment fait-on ? L’optimisme c’est quoi ? C’est un état d’esprit, une attitude tournée de façon positive vers le futur. Nous pouvons donc apprendre à cultiver l’optimisme puisqu’il s’agit d’une attitude. Il dépend de notre perception et de l’interprétation que nous donnons à ce qui nous arrive. De ce fait, il a des conséquences multiples : il encourage l’action et l’engagement, il aide à travailler l’estime et la confiance en soi, à être plus adaptable et sociable, à mieux gérer son stress et bien sûr il aide à la réussite. 11 points pour cultiver notre optimisme : 1- Célébrez vos forces 2- Concentrez-vous sur ce que vous faites bien 3- Acceptez le fait que vous ne pouvez pas tout changer 4- Lorsque vous êtes confronté à des échecs, identifiez et concentrez-vous sur ce sur quoi vous pouvez agir. 5- Apprenez à recadrer les événements 6- Changez délibérément de perspective : cherchez le positif quoiqu’il arrive 7- Tirez des enseignements pour la fois suivante. 8- Adaptez votre langage et vos perspectives (certains mots nous font avancer tandis que d’autres nous freinent) 9- Prenez conscience de votre posture (pas de défaitisme ou de critique) 10- Favorisez les environnements positifs 11- Restez à l’écart des personnes qui transmettent ou diffusent le négatif de façon systématique. (Pour en savoir plus : la boite à outils de la psychologie positive au travail – Béatrice Arnaud et Eric Mellet) Maintenant appliquons ceci au confinement : Nous ne maîtrisons pas ce qui arrive et les conséquences sont dramatiques, mais nous pouvons décider d’interpréter cette situation différemment : pour qu’elle nous apprenne quelque chose et que nous puissions en tirer des leçons. Alors comment cultiver son optimisme ? en se reposant, en profitant de sa famille : prenez le temps de retrouver votre conjoint(e), regarder vos enfants grandir et jouer, échanger avec vos proches que vous n’avez jamais le temps d’appeler, lisez, bricolez, cuisinez, méditez, faites du sport ou faites de bonnes actions… Bref faites ce que vous aimez, ce que vous maîtrisez pour prendre du plaisir et rechargez votre jauge d’énergie. Nous reprendrons alors le travail dans les meilleures conditions et avec de nouvelles perspectives. A bientôt pour un nouvel outil de psychologie positive.




